Comment les oléiculteurs siciliens tentent de se débarrasser du crime organisé, la Sicile.
Nouvelle étape sur la route des oliviers, est une île caractérisée par sa volonté d’indépendance : c’est au cœur de son identité. Comme l’olivier, qui est, depuis des siècles, le roi de son agriculture. Au début du 20ème siècle, les siciliens étaient sous l’emprise de brigands, spécialistes du « business de la protection », initié au départ par la protection des oliveraies au moment de la récolte. Face à la violence de cette Mafia, toujours plus envahissante, les siciliens sont trop intimidés pour réagir, et trop effrayés pour se révolter. Le changement n’est amorcé qu’en 1992, avec les assassinats des magistrats Falcone et Borselino, charismatiques représentants à Palerme de la lutte contre la Mafia. Ces meurtres constituent un point de rupture : les siciliens comprennent que la pieuvre est une malédiction dont ils doivent se débarrasser. Incarnés par plusieurs acteurs du renouveau de la Sicile, nous serons témoins des changements qui y sont en cours depuis quelques années. Nous irons à la rencontre du charismatique « il dottore » Spatola, goûteur d’huile d’olive, de la famille Gioia, propriétaires terriens traditionnels de Sicile, de la famille de Vicenzo, pratiquant l’agrotourisme, et de Salvatore Gibiino, membre d’une coopérative de « Libera Terra », une ONG qui gère les terres récupérées des patrons de la Mafia pour faire renaître des oliveraies. Bien sûr, nous visiterons Corleone, « capitale » de la Mafia, les quartiers délabrés de Palerme et participerons à Valladomo au rituel de la journée des morts. L’olivier, observateur des premiers pas de la mafia, l’est aussi pour son déclin. Après un siècle et demi de règne du crime organisé, l’île est nouvellement fertile, et l’olive s’y épanouit à nouveau.
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