Alors qu'Émilie est retournée vivre à Saint-Tite avec ses enfants, Ovila s'est installé en Abitibi. Blanche, 10 ans, souffre de cette séparation. La pauvreté force Émilie à placer Blanche au couvent avec le statut d'orpheline. D'abord victime des sarcasmes des autres couventines, la fillette timide finit par prouver sa valeur. À la remise des diplômes, elle remporte tous les premiers prix. Pendant qu'Émilie rêve de voir sa fille à l'université, Blanche, 17 ans, rêve du beau Napoléon Frigon. Lorsqu'il la présente à ses parents, il annonce leurs fiançailles, sans l'avoir consultée auparavant. Blanche se révolte. Comme sa mère, elle est bien décidée à forger elle-même son destin.

Blanche enseigne avec Émilie dans une école de rang de Saint-Stanislas. Elle n'a pas le talent de sa mère pour l'enseignement et, loin de Napoléon, les jours lui semblent interminables. Brusquement, Émilie part pour l'Abitibi. Un bavardage d'enfants apprend à Blanche la raison du départ de sa mère : Ovila s'apprête à se remarier. Émilie réussit à retrouver son époux, qui vit avec une Amérindienne. Les retrouvailles sont douloureuses.

Refusée en médecine, car elle est une femme, Blanche est dévastée. Sur les conseils de sa sœur Marie-Ange, elle se résigne à entreprendre des études en secrétariat, mais le cours l'énerve et l'ennuie. Lors d'une visite à son frère Paul au séminaire de Montréal, elle apprend que Napoléon est devenu prêtre. Blanche est dévastée par cette nouvelle. Durant une de ses promenades dans le parc en face de l'Hôtel-Dieu, elle fait la rencontre de Marie-Louise, une jeune fille délurée venue de la campagne pour s'inscrire en soins infirmiers. Blanche décide de faire de même.

Les études en soins infirmiers sont ardues, mais la franche amitié entre Marie-Louise et Blanche est un soutien précieux. Blanche s'avère une infirmière douée. Grâce à ses soins attentifs, une patiente victime d'un accident cérébral sort peu à peu du coma. Le jeune interne, Pierre Beaudry, remarque son talent. Il est attiré par la jeune fille, mais Blanche pense encore à Napoléon.

Il ne reste que six mois avant que Blanche et Marie-Louise terminent leur cours. Elles font le serment de fêter l'événement au Ritz-Carlton. Atteint de diabète, Paul est renvoyé du séminaire. Désespéré, il annonce à Blanche qu'il s'exile comme son père en Abitibi. Quand Marie-Louise apprend la nouvelle, elle court à la gare lui avouer son amour. Touché, il part en promettant de lui écrire.

La crise économique fait rage à Montréal. Blanche travaille comme infirmière en service privé chez M. Parizeau, un vieil homme riche et grognon. Sa liaison avec Pierre Beaudry est devenue plus sérieuse, du moins pour le jeune médecin qui la courtise assidûment, mais Blanche n'est pas à l'aise dans cette relation. La sœur hospitalière propose à Blanche d'aller travailler comme infirmière dans un village de colons en Abitibi.

Une rencontre fortuite avec Napoléon Frigon, devenu un prêtre engagé dans un quartier défavorisé de Montréal, bouleverse Blanche, qui décide de partir pour l'Abitibi. Sur le quai de la gare, en pleine nuit, Émilie fait ses adieux à sa fille. Blanche fait un premier arrêt à La Sarre, où sa sœur Alice et son frère Émilien sont installés. À son arrivée à Grandbois, Blanche constate l'étendue de la misère et du travail qui l'attend.

Lorsqu'elle apprend que le curé Fredette refuse l'absolution aux femmes qui «empêchent la famille», Blanche va le rencontrer. La tension monte, et Blanche perd patience. C'est Clovis Lauzé, un agent du Canadian Pacifique, chargé d'ouvrir une colonie au lac Turgeon, qui met fin à la dispute. Clovis, qui loge au dispensaire lorsqu'il est de passage à Grandbois, assiste aux retrouvailles tant attendues entre Blanche et son père. Un jour, il vient chercher Blanche, car les ouvriers du chantier ont besoin de ses services. Au cours du voyage en canot, Clovis et Blanche se rapprochent.

Duhaime est furieux de voir retourner Thérèse à Grandbois. Il tente de la renvoyer, mais Blanche s'y oppose. Un soir de grande tempête, alors que Blanche attend impatiemment le retour de Clovis, celui-ci se présente enfin, mais pour l'emmener de toute urgence au chevet de Paul. Sur place, elle constate que son frère a la gangrène et qu'avec la tempête qui sévit, il n'y a aucun moyen de le transporter à l'hôpital. Assistée de Clovis et de Thérèse, elle procède à l'amputation de son frère. Opération réussie. Paul est tiré de danger. Clovis et Blanche s'embrassent.

Les retrouvailles de Blanche et Clovis sont interrompues par l'accouchement prématuré de Mme Ladouceur, qui mourra sans que la jeune infirmière n'ait rien pu y faire. Blanche accuse le curé d'avoir tué Mme Ladouceur.

La cérémonie du mariage de Paul et Thérèse se déroule dans la gaieté. Ils font leurs adieux à Blanche avant de s'établir à La Sarre. Entre le curé et Blanche, c'est le début de la paix.