Normandie, 1870. Attelée à Rouen, une diligence prend la route en direction de Dieppe. À son bord, dix passagers, tous « patriotes », mais ayant une bonne raison de fuir les troupes prussiennes. Cornudet, un résistant qui dit rejoindre ses compagnons d'armes, M. Auguste Loiseau un bruyant marchand de vin et son épouse, un comte et une comtesse, les Carré-Lamadon, des notables, deux religieuses, et une prostituée, Elisabeth Rousset dite « Boule de suif ». En dépit du mépris qu'ils lui témoignent, celle-ci n'hésite pas à partager généreusement son panier repas avec eux. La diligence doit faire escale en relais pour la nuit. Qu'elle ne fut pas la stupeur des passagers de voir des troupes prussiennes faire escale également. Le lieutenant commandant prussien a des ordres et un désir à exprimer à ces « patriotes », plus particulièrement à l'une des voyageuses...

Sosthène, franc-maçon et anticlérical, a pour habitude d'invectiver le curé Lizet en coassant à chacune de leur rencontre. Il fait aussi ouvertement bonne chère durant le vendredi saint, entraînant avec lui son neveu Gaston, à qui il entend léguer ses biens

En cette année 1884, la marquise Obardi peut se vanter d'avoir le Tout-Paris à ses pieds. Issue des faubourgs, cette courtisane qui a su forcer sa destinée tente à présent d'introduire dans le monde sa fille Yvette, tout juste sortie du collège. Lors d'une réception donnée dans ses salons, le duc Jean de Servigny présente Léon Saval à la marquise, intéressée par des conseils en placements financiers.

Après l'enterrement de son mari, Céleste Luneau se rend chez le notaire, où elle apprend qu'elle ne peut pas hériter, sauf si elle se découvre enceinte. Aussitôt, la jeune femme demande à son amie Emeline de lui trouver quelques hommes de bonne volonté qu'elle paiera cent francs pour lui faire un enfant.

Jean-Nicolas Lougère, employé de banque, vit heureux avec son épouse Jeanne. Mais la jeune femme meurt brutalement de la fièvre typhoïde. Fragilisé par son veuvage, Jean-Nicolas se laisse séduire par Arlette, une caissière. Maligne, la jeune femme parvient à se faire épouse

A Paris, en 1881, Alfred Caravan, commis au ministère de la Marine, attend avec impatience la promotion qu'il mérite. Malheureusement, après trente ans de loyaux services, il ne reçoit qu'une médaille et aucune augmentation. Alfred vit à Courbevoie avec sa mère et Rose, son épouse. Un soir, la vieille dame a une attaque.

Pour l'anniversaire de sa femme Pétronille, Ernest Dufour, quincailler à Paris, l'emmène déjeuner dans une guinguette à la campagne avec leur fille Henriette et Léon, l'apprenti. Sur place, ils font la connaissance de deux canotiers, Henri et Jean. Les deux jeunes gens voient aussitôt en Henriette et Pétronille de belles proies. A Henri la fille, à Jean la mère ! C'est l'été et le vin coule à flot.

La vie de Chicot et sa femme Phémie, réglée au rythme du travail des champs, laisse peu de place à l'improvisation. Dans un souci de prévoyance et alors que le beau-père de Chicot est à l'agonie, celui-ci fixe son enterrement au surlendemain. Le lendemain, tout le village est mis au courant du décès du beau-père qui continue pourtant à respirer et, quand arrive le jour J, il est trop tard pour tout annuler. Les premiers invités se présentent, commencent à boire et à manger et visitent l'homme certes mourant mais toujours en vie. Finalement, ce qui devait arriver arriva et le maire doit alors modifier l'état civil qui indiquait depuis deux jours déjà la mort du «vieux»...