Cette première partie couvre les deux décennies qui s'écoulèrent entre la révolution d'Octobre, en 1917, et le démantèlement du haut commandement de l'Armée rouge par Staline, en 1937, quatre ans avant que l'armée allemande n'envahisse l'Urss en dépit des accords signés entre les deux puissances.

Outre l'idéologie des soldats, sont pointées leurs faiblesses à l'occasion du massacre de Katyn, perpétré par l'Armée rouge : sur le front oriental, la guerre tourne à l'apocalypse. Le 21 juin 1941, l'Allemagne lance plus de trois millions de ses soldats sur l'Armée rouge dans le cadre de la colossale opération «Barbarossa», brisant ainsi le pacte germano-soviétique. En traitant la bataille de Moscou et la reconquête de Stalingrad, cette seconde partie se penche sur le caractère psychologique des victoires, ainsi que sur leur large exploitation par la propagande des belligérants.

La bataille de Koursk, en juillet 1943, renverse la vapeur sur le front de l'Est. Forte de cette victoire décisive, l'Armée rouge contraint la Wehrmacht au repli. Sa progression est constante. Ainsi, dès le mois d'août 1944, et jusqu'en janvier 1945, elle parvient à occuper quasiment toute l'Europe centrale. Le 24 avril 1945, Soviétiques et Américains réalisent leur jonction sur l'Elbe. Le 9 mai, l'Allemagne capitule à Berlin. Cette même année 1945, l'Armée rouge change de nom : elle devient l'armée soviétique et elle devra murer l'empire qui vient d'être conquis, quitte pour cela à devoir utiliser les armes et à faire couler le sang.