Si l'être humain est parvenu à dépasser le stade de chasseur-cueilleur, il doit presque intégralement cette évolution aux animaux, dont il a utilisé à son profit la force, l’intelligence, l’instinct et... la viande. Au temps de la concurrence des espèces, les animaux représentaient des rivaux, avant de devenir des compagnons. Depuis, la relation entre l’être humain et l’animal a connu de multiples variations, de la vénération la plus absolue à l'exploitation la plus totale, en passant par la tendresse et l'amitié.

Avec l'industrialisation, l'homme devient capable d'assouvir ses désirs par la technique, une toute-puissance qui se traduit aussi par l'usage que les hommes font des animaux. Certains sont bichonnés, vivant parfois dans un luxe auquel certaines catégories de la population n'auront jamais accès. D'autres, en revanche, passent leur brève vie dans l'antichambre de la mort, compressés dans l’obscurité d'abattoirs sans fenêtres. Cependant, les progrès de la génétique et du numérique sont susceptibles de modifier cet état de fait.