En 1914, l'été s'achève de façon dramatique. La Première Guerre mondiale bat son plein dans l'est de la France, où les forces françaises tentent de contenir les assauts allemands. Dans les Vosges, quatre femmes traversent cette terrible épreuve de manières bien différentes. Une fille de joie parisienne, Marguerite, cherche à se faire embaucher dans un bordel local. Suzanne, infirmière en fuite, veut rejoindre la Suisse toute proche. Agnès dirige un couvent transformé en hôpital de fortune. Son époux mobilisé, Caroline reprend les rennes de l'entreprise familiale...

Dans le couvent transformé en hôpital militaire, Louis Compoing, de la police judiciaire, est à la recherche de Suzanne. Agnès propose à l’infirmière en cavale, qui a pris l’identité de sa passeuse tuée par les Allemands, d’aller à Nancy pour prendre un train vers la Suisse. La Mère supérieure est bouleversée par un soldat blessé muet. En l’absence de Marguerite au bordel, Yvonne fouille sa chambre et découvre une carte annotée de la région dans une valise. Caroline se débat contre les manigances de son beau-frère Charles, qui veut récupérer la direction de l’usine.

Agnès, troublée par Till, «son» soldat rescapé, prend fait et cause pour lui. Maintenant qu'il est physiquement remis, Joseph ordonne son renvoi au front, qu'Agnès va tout tenter pour lui éviter. Suzanne, ayant connaissance du phénomène de choc post traumatique, tente d'intervenir auprès de Joseph pour permettre aux soldats en état de choc de rester au couvent. Dans le feu de l'arrivée des blessés, Suzanne révèle également ses talents de médecin. Impressionné par son sang-froid et son expertise, Joseph est plein d'admiration pour la jeune femme. Caroline, de son côté, est à la merci de Charles, qui a le banquier dans sa poche et le soutien de sa mère

Lucien, le mari de la passeuse dont Suzanne a pris l'identité, est admis à l'hôpital. L'aviateur, qui comprend immédiatement que l'infirmière est sous couverture, lui intime l'ordre de l'aider dans sa mission secrète, sans quoi il n'hésitera pas à la dénoncer. Voyant le flot continu de blessés arriver au couvent et le manque de moyen pour les transporter, Caroline, qui refuse de transformer son atelier en usine de munition, a l'idée de fabriquer des ambulances. À sa grande surprise, sa belle-mère accueille son idée avec bienveillance. Mais Charles n'a pas dit son dernier mot... À la recherche d'ambulancières, Marguerite lui vient en aide

Lucien reprend connaissance et avec l'aide de Suzanne, parvient à poser l'avion en catastrophe. Au loin, celle-ci voit arriver des soldats français et tente de les prévenir de la trahison de Lucien. Mais l'aviateur les abat froidement. Au couvent, Agnès a la sensation que tout le monde se doute du péché qu'elle a commis. Till s'aperçoit de son désarroi et en est bouleversé. Caroline, effondrée par la mort de Victor, n'arrive pas à annoncer la nouvelle à la petite Madeleine. Les quatre femmes sont convoquées par le général qui leur annonce... que le président Poincaré les a choisies pour être décorées !

Charles, grièvement blessé à la main, est emmené à l’hôpital militaire du couvent. Joseph et Suzanne n’ont pas d’autre choix que de l’amputer. Ils doivent ensuite prendre en charge de nombreux soldats français attaqués par les Allemands au gaz toxique. Le Général Duvernet demande à Lucien de faire un vol de reconnaissance pour connaître les stocks dont l’ennemi dispose avant une grande offensive. Agnès propose son aide à Geneviève, manipulée et abusée sexuellement par l’Abbé Vautrin. Elle compte bien le dénoncer au diocèse. Marcel informe Colin que Marguerite est sa mère biologique.

Informé par Marcel, Charles dévoile à sa mère le passé de prostituée de sa belle-fille et son lien avec Marguerite. Caroline est immédiatement chassée de la maison par Éléonore, qui lui refuse également la garde de Madeleine ! La séparation entre mère et fille est terrible. Agnès, dévastée par le suicide de Geneviève, comprend que la jeune novice n'était pas la seule victime de Vautrin. Elle ne peut pas fermer les yeux sur les agissements de l'abbé, elle doit prévenir sa hiérarchie ! De son côté, Marguerite apprend que Colin risque le peloton pour sédition et supplie le général Duvernet d'intervenir

Les combats s'intensifient, l'attaque allemande est imminente. Alors que l'évacuation des civils est en cours, Marguerite et Caroline sont en prison suite au coup monté par Yvonne. Les deux femmes clament leur innocence, en vain. Partie prenante dans l'entourloupe, Juliette est persuadée de remonter dans l'estime de son ancien patron. Mais, contre toute attente, Marcel entre dans une rage folle lorsqu'il apprend la vérité et met Juliette plus bas que terre. Caroline et Marguerite sont libérées, avec chacune la même idée en tête : protéger leurs enfants de l'attaque imminente. Agnès attend avec impatience la visite de l'archevêque pour faire éclater la vérité sur Vautrin