Les douleurs chroniques ne jouent pas leur simple rôle de système d’alarme ; elles sont des maladies à part entière, sources d’incapacités, de handicaps, d’invalidité et d’altérations majeures de la qualité de vie. La psychothérapeute Verena Pförtner estime que 30 % des femmes et 20 % des hommes en seraient victimes.

Seuls les fous suivent une thérapie : fort heureusement, cette sentence réductrice tend à disparaitre. Grâce à l’intérêt croissant de la société pour la santé mentale, de plus en plus d’hommes et de femmes cherchent à comprendre et soigner leurs troubles psychiques. Moins stigmatisées, les thérapies font leurs preuves et améliorent le quotidien de millions de personnes.

Les troubles des conduites alimentaires sont des pathologies fréquentes qui surviennent souvent à l’adolescence. Si les facteurs sont souvent individuels et génétiques, ils sont aggravés par un contexte médiatique et social où la minceur est survalorisée. Psychothérapeutes et patients témoignent de la possibilité de surmonter ces troubles.

Les troubles obsessionnels compulsifs se traduisent par des obsessions causant une forte anxiété. Celle-ci est atténuée par la mise en place de comportements répétitifs, irraisonnés et incontrôlables. Sarah et Raphael témoignent de leur obsession de l’empoisonnement ou la propreté, qu’ils sont parvenus à maitriser grâce à une thérapie adaptée.

Le terme « démence » couvre plusieurs maladies qui affectent la mémoire, la pensée et la capacité à réaliser des tâches quotidiennes. Le plus difficile face à ce diagnostic, c’est que la maladie s’aggrave fatalement avec le temps. Pour les proches aussi, c’est une nouvelle vie qui commence, car il s’agit de faire le deuil de la personne qu’on a connue.

Le syndrome d’épuisement professionnel ne fait pas de distinction de branche d’activité. Il concerne un nombre croissant de personnes qui, comme Sarah, s’investissent à fond pour leur entreprise jusqu’au jour où tout bascule. Pour la chercheuse Magdalena Wekenborg, cet état d’épuisement n’est pas une maladie à la mode, mais une conséquence grave de conditions de travail pathogènes.

Certains enfants ou adultes sont confrontés à des événements qu’ils ont vécu comme un facteur d’effroi ou de stress intense et face auxquels ils se sont sentis impuissants. Qu’il s’agisse d’accidents, de violences ou d’abus, ces expériences laissent place à un trouble de stress post-traumatique qui altère leur vie sociale, personnelle et professionnelle.

Meike est jeune et en bonne santé. Pourtant, elle craint chaque jour de mourir d’une crise cardiaque. La maladie occupe une place centrale dans sa vie et monopolise ses conversations avec les autres. Les personnes atteintes d’hypocondrie souffrent énormément, mais peuvent avoir recours à des psychothérapies qui, comme pour Meike, permettent de reprendre confiance en son corps.

Les victimes de harcèlement moral ne souffrent pas seulement le temps des brimades, mais souvent encore des années plus tard. C’est le cas de Maxime qui dit avoir été surpris que cette violence subie ait affecté tous les chapitres de sa vie. La parole est donnée ici aussi à David, harceleur durant sa scolarité, qui avoue avoir agi pour « faire partie d’un groupe ».

La schizophrénie fait peur – non seulement aux personnes concernées qui souffrent d’hallucinations, se sentent menacées et persécutées, mais aussi à leur entourage qui les croit dangereuses. Souvent incomprise et associée à des préjugés, la maladie éloigne les amis. Une prise en charge adaptée permet pourtant d’obtenir une rémission durable pour nombre de patients.

Une série documentaire qui explore le trouble et la souffrance psychiques. Dans cet épisode, des personnes autistes expriment avec force ce que signifie leur différence, si souvent objet de rejet, infirmant au passage nombre d’idées reçues sur les troubles du spectre autistique (TSA).

En Allemagne comme en France, la dépression est à la fois l’une des maladies psychiques les plus fréquentes et celle à laquelle on parvient le mieux à remédier. Trois jeunes adultes ayant souffert ou souffrant encore de dépression sévère témoignent avec leurs proches de la difficulté spécifique de cet état, qui peut conduire au suicide s’il n'est pas pris en charge.

Le fait que les narcissiques souffrent demeure peu connu. Les stéréotypes les dépeignent au contraire comme des manipulateurs qui tournent tout à leur avantage. Or les narcissiques rencontrent un vrai problème : leur « moi » est fragile et doit être protégé. Chez eux, les moments de grande assurance alternent avec des phases de doute très angoissantes.

À partir de plusieurs témoignages et avis d’experts, cet épisode met en lumière les troubles de l’attachement, qui souvent dépendent des premières années de vie. Les expériences de violence comme le divorce, l’abus et le harcèlement entraînent des traumatismes qui peuvent conditionner durablement le rapport aux autres.

Ennui, solitude, angoisse, tristesse, tentative d’oubli de traumas ou quête de sensations fortes, l’addiction puise à de multiples sources. Ses victimes évoquent la domination, la honte et les stratégies de dissimulation. Mais si la dépendance est aujourd’hui abordée comme une question de société, et non plus comme un « manque de volonté », les voies thérapeutiques relèvent toujours du parcours du combattant.

Peut-on donner trop d’amour maternel ? A-t-on le droit de regretter d’avoir eu des enfants ? Transmet-on nécessairement ce que l’on a soi-même vécu dans l’enfance ? Ces questions autour de la parentalité sont parfois difficiles à aborder ouvertement. Admettre que l’on en souffre s’avère encore plus compliqué.

Le deuil est une façon de répondre à l’expérience de la mort ; il permet de donner un sens à la perte. Trois personnes témoignent : Lucille raconte ce qu’elle a ressenti lorsque son mari est décédé peu après la naissance de leur enfant ; Nadjib évoque le sentiment de perte qui l’a submergé lorsqu’il a dû fuir son pays, l’Afghanistan ; et Ramona explique comment elle a surmonté la mort accidentelle de son frère.

Plus de la moitié des Français et des Allemands auraient des difficultés à trouver le sommeil. Comment les insomniaques vivent-ils leurs nuits ? Dans cet épisode, quatre personnes témoignent : Angel, qui, désespéré, se rend dans une clinique du sommeil ; Silvia, qui prend conscience qu’elle doit réapprendre à dormir la nuit après s’être assoupie au volant ; Sandra, qui fait des vidéos pour aider d’autres insomniaques ; et Maud, qui a abandonné la lutte et utilise ses nuits blanches de manière créative.

Les séparations constituent des moments particulièrement éprouvants. La douleur est presque physique et il faut parfois des années pour qu’elle s’estompe. Cela vaut pour les personnes abandonnées, mais pas seulement. À travers trois histoires, cet épisode décrit ce qui se passe dans le cerveau au moment d’une séparation et comment les choses évoluent avec le temps.

Les petites stratégies pour inciter autrui à nous contenter sont nombreuses : « Allez, s’il te plaît… », « Comment ferais-je sans toi ? », « Tu es la meilleure… » Ce faisant, on se préoccupe peu de l’autre, qui finit par s’épuiser à tout accepter. Comment faire pour que les relations soient plus équilibrées ? Cet épisode donne la parole à quatre personnes qui s’entraînent à dire « non ».

La peur est une émotion universelle et indispensable – mais que faire quand elle prend le dessus au point de nous paralyser ? Jens parle des attaques de panique handicapantes contre lesquelles il lutte depuis des années, avec le soutien bienveillant de sa compagne. À Marseille, on rencontre Rémy, thérapeute utilisant l’hypnose pour traiter les patients sujets aux phobies ou aux crises d’angoisse.

Trouver le plaisir, comprendre son corps, accepter ses fantasmes, se débarrasser de la culpabilité, se sentir libre en dépit des frontières imposées par la société ; notre désir est complexe et parfois absent, dominé par notre cerveau et nos hormones. « Psycho » explore le désir dans ce qu’il a de plus intime et sans tabou, pour le libérer de la prison mentale dans laquelle on l’enferme parfois.

« Psycho » décrypte ce qui se passe en nous lorsque nos émotions nous submergent. Maladies, accidents, agressions… : face à ces drames intimes, nous avons tous en nous une force qui nous permet d’assimiler l’événement traumatique pour mieux aller de l’avant : la résilience. Loin d’être une force de caractère innée, cette capacité se travaille.