Bordée par des plages paradisiaques, très prisées des surfeurs, partagée entre les ruelles de sa médina et les artères trépidantes de la ville moderne, la capitale économique et industrielle du Maroc a su préserver la beauté et la vitalité de ses héritages multiples. Malgré sa croissance spectaculaire, qui a vu s'étendre à ses portes des bidonvilles que le pouvoir cherche en vain à résorber, la "Maison blanche" ("Dar-al-Bayda" en arabe) reste une ville où il fait bon vivre. De la monumentale mosquée Hassan-II, baignée par les vagues de l'Atlantique, à un vieux hammam de la médina, d'un studio de musique à un shooting de mode, d'une compétition de surf aux tribulations d'un inventeur local, un parcours inattendu à la rencontre de quelques-uns des 3,5 millions de Casablancais.

Aucune des métropoles contemporaines n'a connu un développement aussi rapide que Dubaï, vitrine mondiale des Émirats arabes unis, forte aujourd'hui de quelque 2,3 millions d'habitants issus de dizaines de nationalités. Un fabricant de boutres traditionnels, la créatrice soudanaise d'un chocolat au lait de chamelle, une étudiante en art qui court les galeries, une jeune journaliste sportive pakistanaise, une famille de commerçants indiens qui a pignon sur rue dans le fameux souk de l'or, le chef d'un luxueux restaurant sis au 122e étage du Burj Khalifa, le plus haut gratte-ciel du monde… : ces Dubaïotes de filiation ou d'adoption nous dévoilent les recoins connus et méconnus d'une ville qui ne dort jamais.

Capitale de l’Indonésie, Jakarta est aussi, avec ses quelque 30 millions d’habitants, la deuxième métropole la plus peuplée du monde derrière Tokyo. Matin et soir, ses principaux axes sont saturés. Mais les habitants affrontent le problème avec créativité : des start-up émergent et proposent un service de moto-taxi pour se glisser dans la circulation. En donnant la parole à des Jakartanais – créatrice de mode, cuisinier, troupe de théâtre ou capitaine de bateau –, cet épisode dévoile une mégapole fascinante, en constante évolution, entre modernité et tradition, luxe et insalubrité.

En malais, Kuala Lumpur signifie "confluent vaseux", un nom insolite pour une capitale ! La ville a été fondée par des commerçants d’étain au XIXe siècle. En moins de cent cinquante ans, la jungle environnante a laissé place à une mégapole moderne, abritant d’innombrables gratte-ciel et centres commerciaux. Les tours jumelles Petronas – les plus hautes du monde – sont devenues le symbole de ce centre culturel, administratif et économique, haut lieu de la finance. Mais "KL", comme la surnomment ses habitants, ne se résume pas à ses restaurants de luxe et ses quartiers d’affaires. Jeunes propriétaires de "food trucks", fabricants de sandales et maquilleurs pour la scène transgenre contribuent aussi au dynamisme ambiant.

La capitale du sultanat d’Oman a connu une modernisation rapide au cours des dernières décennies. Dans la partie antique de la cité, l’atmosphère orientale est encore prégnante : l’encens embaume les rues tortueuses du souk, du halva est préparé dans des marmites en cuivre, des hommes en robe blanche jouent aux dominos à même le sol tandis que les femmes évaluent la qualité des tissus colorés. C’est sous l’impulsion du sultan Qabus, arrivé au pouvoir en 1970, que le pays s’est ouvert au monde et à la modernité, comme en témoigne la partie récente de la ville, qui jouxte ce quartier. Unique en son genre, Mascate a su conjuguer la magie orientale avec le progrès.