Au lendemain de la reddition de l'Allemagne, en 1945, les Alliés entreprennent d'interroger le plus grand nombre possible de nazis. Outre les criminels de guerre et les membres hauts placés du parti, des fonctionnaires subalternes sont également questionnés. Les Alliés veulent comprendre comment et pourquoi autant d'Allemands se sont ralliés au régime nazi et écarter de la vie publique ceux qui ont commis les pires forfaits.

Dans ce deuxième épisode, Albert Speer, architecte et ministre de l'Armement d'Hitler, se présente comme un homme éduqué et charmant, dépassé par ses propres ambitions. Melita Machmann, leader des jeunesses hitlériennes, relate comment les Nazis ont inculqué la haine raciale chez les enfants et les adolescents allemands, tandis Karl Maria Wiligut, conseiller en sciences occultes d'Himmler, le chef des SS, évoque leur passion pour les rituels et le ésotérisme. Lors du congrès de Nuremberg, en 1934, et des Jeux olympiques de Berlin, en 1936, le troisième Reich orchestre un grand spectacle pour présenter l'Image d'une nation unie.

Tout en décrivant le profond état de délabrement moral dans lequel se trouve l'Allemagne de l'après-guerre, cet épisode montre comment, à travers les interrogatoires, les Alliés se sont efforcés de mettre au jour les mécanismes du régime nazi, raciste et antisémite. Cet épisode s'arrête plus particulièrement sur les témoignages de criminels nazis. Parmi eux, Julius Streicher, éditeur antisémite, très virulent contre les juifs tente de relativiser son rôle dans l'élaboration de la solution finale, tandis que Franz Stangl explique que son rôle n'était pas de remettre en question le programme d'euthanasie consistant à éliminer les handicapés physiques ou mentaux

Les interrogatoires menés par les Alliés doivent permettre de déterminer ceux qui disent la vérité ou mentent à propos des crimes du Troisième Reich. Le maréchal Wilhelm Keitel, chef du commandement suprême de la Wehrmacht, avance que les soldats allemands se sont comportés de façon honorable malgré les abondantes preuves de leur brutalité. Le lieutenant-colonel Phillipp Von Boeslager, un des conjurés de l'opération Walkyrie, souligne quant à lui la bravoure des membres de l'armée rouge qui se sont battus de toutes leurs forces pour venger leur peuple des atrocités subies

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés découvrent, horrifiés, les très nombreux crimes contre l'humanité perpétrés par les Nazis. Pour que le génocide perpétré contre les juifs ne se répète jamais, ils entreprennent d'interroger tous ceux qui y ont participé à plus ou moins grande échelle. Le juge allemand Konrad Morgen, mandaté par le bureau de sécurité du IIIe Reich sur les délits de corruption commis par des SS au sein des camps de concentration et d'extermination nazis, fournit des informations éclairantes aux Alliés, notamment sur le fonctionnement d'Auschwitz

Dans ce sixième et dernier épisode, qui se penche sur les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, le général SS Von Dem Bach-Zelewski décrit comment ses soldats ont maté l'insurrection des résistants de Varsovie à l'été 1944. Mattias Shenck, membre des jeunesses nazies alors âgé de 19 ans, témoigne des atrocités commises sur les civils polonais par les SS, tout particulièrement par la sanguinaire brigade Direlwanger, . Aux côtés de Melita Maschmann et d'autres jeunes Nazis dévoués, il défendra Berlin jusqu'à la défaite, en mai 1945