les années 1920 s'ouvre une ère de prospérité pour les truands.

Durant les années 1930, le milieu s'est modernisé, s'adaptant à de nouvelles activités. Si le braquage est en vogue, le trafic en tout genre a pris une place prépondérante. Ainsi que le racket. Des spécialités qui vont connaître des sommets pendant la Seconde Guerre mondiale. Les années d'Occupation vont être parmi les plus «belles» de la pègre. Propices à toutes les combines. Qu'ils aient préféré le camp des occupants, celui de la Résistance, les deux ou même aucun, nombre de voyous vont toucher le gros lot. Plus ou moins important selon les compétences, le registre et le camp choisi. De l'intelligence à la cruauté, de la magouille de saucissons

Durant la période troublée de la Libération et de l'Épuration, les attaques à main armée font des ravages. Pour endiguer le phénomène (72 000 affaires dans le département de la Seine pour les six premiers mois de 1945), la préfecture de Paris créé, en 1946, la brigade des agressions, rattachée à la brigade criminelle. Le Milieu, déjà peu structuré, est complètement éclaté, désorganisé. Les truands qui ont viré collabos n'ont plus grand-chose à perdre et les jeunes issus de la guerre n'ont pas les scrupules des anciens. Sans compter que les armes pullulent. La voiture complète la panoplie du gangster. C'est l'explosion des braquages en automobile favorisée par la Traction

Les années 1970 marquent une nouvelle étape dans l'histoire du Milieu. C'est une époque charnière entre deux mondes. La vieille génération du mitan s'éteint doucement. Les hommes les plus anciens ont fait leurs classes durant les décennies 1930, 1940 et 1950, au temps de la vieille école, des Bat d'Af' et autres colonies pour mineurs. À la fin des années 1960 arrivent sur le marché les enfants de la guerre qui ont grandi avec d'autres valeurs. La société a changé, la pègre également. Le Milieu n'est pas mort pour autant ; il évolue une fois de plus. La came et son euphorie a laissé une mauvaise ambiance